La 36ème réunion du Traité Antarctique se tient à Bruxelles

21 mai 2013

Antarctique 2013

Palais d'Egmont le 22 mai 2013

La Belgique dans l'Antarctique ( vidéo )

La Belgique accueille la semaine prochaine la 36ème réunion consultative des parties au traité de l'Antarctique (ACTM), un continent qui suscite un intérêt croissant des gouvernements, des entreprises et des touristes, mais qui a, plus que jamais besoin de la protection que lui assure ce texte.

 L'Antarctique est en effet un des meilleurs baromètres des changements environnementaux et est également une des meilleures archives de ce qu'était la Terre dans le passé. Ce "continent blanc" est un sanctuaire, une réserve naturelle dédiée à la science et la paix.

L'ATCM est le forum de discussion annuel qui rassemble les représentants des parties signataires du traité de Washington de 1959. Son objectif est d'échanger des informations mais aussi de formuler des règles, décisions et résolutions afin de conserver à l'Antarctique ce statut unique de sanctuaire conféré par ce Traité. Aujourd'hui, des pressions économiques nouvelles menacent: surpêche, bio-prospection, tourisme. Les enjeux politiques sont énormes.

L'objectif visé par la conférence de Bruxelles est donc de taille: l'Antarctique doit rester le domaine réservé des chercheurs, et ce au bénéfice de toute l'humanité, a-t-on indiqué vendredi au ministère des Affaires étrangères. Quelque 450 délégués, scientifiques renommés, décideurs politiques et observateurs internationaux sont attendus.

Le traité sur l'Antarctique, signé en 1959 pour douze pays - ils sont actuellement cinquante - fait du continent blanc une terre démilitarisée, où l'exploitation des minerais et du pétrole est interdite.

Mais en 2048, la règle de l'unanimité actuellement requise pour modifier le protocole sur la protection de l'environnement antarctique cessera. "Et 2048, c'est demain", soulignent les experts, en évoquant les risques de rivalité pour l'exploitation des ressources naturelles. La Russie a multiplié les forages, invoquant des buts scientifiques, et la Chine montre un intérêt croissant pour la région bordant le pôle sud.

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